Aux éditions Tracts Gallimard, n°6
Une lecture parfaite en temps de confinement.
Cynthia Fleury s’active sur le terrain et écrit ici que « Quand la civilisation n’est pas soin, elle n’est rien ».
Son engagement, elle le vit dans le réel, auprès des soignants et des malades à l’hôpital.
Elle écrit à propos de la vulnérabilité :
« Je souhaite porter et promouvoir une vision de la vulnérabilité qui ne soit pas déficitaire mais, au contraire, inséparable d’une nouvelle puissance génératrice des principes des usages. La vulnérabilité est une combinaison d’hypercontraintes, qui souvent d’emblée dévalorisées, stigmatisées par la société comme étant non-performantes, invalidantes et créatrices de dépendances. Mais elle nous invite, nous, les « autres », à mettre en place des manières d’être et de se conduire, précisément autres, aptes à faire face à cette fragilité pour ne pas la renforcer, voire pour la préserver, au sens où cette fragilité peut être affaire de rareté, de beauté, de sensibilité extrême. Ce qui est donc intéressant dans la vulnérabilité, en dehors du fait qu’elle est consubstantielle à tout homme et finalement assez peu spécifique, c’est qu’elle invite l’homme à inventer un ethos, à produire un geste plus soucieux de la différence de l’autre : elle fait naître chez nous une préoccupation, une attention, une qualité inédite de présence au monde et aux autres. Elle fait naître chez nous un être, une manière d’être, un style de vie, un autre nous-même. »
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